Dernière mise à jour de la page : 10/05/2021
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Certains articles, sans liens particuliers avec les autres rubriques de ce site, sont classés dans cette page. Ces articles hétéroclites se rattachant à divers sujets méritent d’être connus. Ils ont attrait soit à la culture générale, soit à la vie courante ou même aux traditions.
Vous pouvez y découvrir, au fil des pages, des textes rares et curieux, des faits divers ou même certaines étrangetés.
« Le rire est une poussière de joie ». De même dans cette page figureront, de l’humour, des situations, des anecdotes ou des faits divers cocasses survenus au fil des jours. Un baume sur la morosité!
Nouveau patrimoine rural ?
Les plaintes contre les bruits et odeurs du monde rural se multiplient. l’affaire du coq Maurice sur l’île d’Oléron est devenu le symbole de la difficulté de cohabitation dans les campagnes entre les ruraux et certains néo-ruraux – retraités, vacanciers ou citadins fuyant les villes -. Dans cette affaire un couple de retraités , anciens agriculteurs (!) avait saisi la justice afin de faire taire le gallinacé. Peine perdue.
D’autres exemples illustrent cette difficile cohabitation : chant des cigales en été, coassement des grenouilles chez son voisin, un habitant installé près de l’église ne supportant plus le bruit des cloches, braiment d’un âne, tintement des cloches des vaches ou même l’odeur du fumier ou d’un poulailler.
Devant ces litiges qui encombraient les tribunaux, les députés ont décidé, sous proposition d’un député de la Lozère, d’adopter une loi à l’unanimité en commission qui codifie la notion de troubles anormaux de voisinage et entend définir et protéger le « patrimoine sensoriel des campagnes françaises ». Bruits et odeurs de campagne ne pourront plus être considérés comme nuisances.
A l’heure du confinement et de l’exode des citadins venus vivre à la campagne, plus personne ne se plaint du chant du coq, des bouses sur les routes ou des odeurs de purin.
Auparavant comment justifiait-on de son identité en France ?
Si passeport est un mot qui sonne doucement à nos oreilles, évoquant les vacances, le voyage, le soleil, le passeport c’est aussi le moyen de surveiller nos faits et gestes, et par-dessus tout sur nos mouvements. Et c’est comme cela depuis très longtemps…. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Condamnation pour circulation à vélocipède sur la voie publique
Oui ou non, le vélocipède a-t-il le droit de circuler sur la voie publique ? Oui, semble répondre le bon sens. Non, répondit le tribunal de police de Paris le 3 avril 1869 à l’issue d’un procès initié par deux agents de villes présents sur le lieu d’une collision sans dommages entre un de ces engins et un fiacre…. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Réglementation de la circulation routière depuis le XIXe siècle
Au XIXe siècle, une réglementation de la circulation routière s’impose aux pouvoirs publics, les autorités ayant été brutalement confrontées à la difficile cohabitation du véhicule motorisé avec les autres moyens traditionnels de locomotion : la traction animale et la population piétonne. (Pour continuer la lecture, cliquer)
L’apprenti-plombier
Ils ont appelé un apprenti-plombier il y a quelques mois, car ils avaient une fuite dans leur garage. Il est venu la colmater et aujourd’hui, ces gens le rappellent, car un arbre est en train de pousser dans leur garage !
Dans une pharmacie, un homme taillé comme une armoire à glace est entré pour demander un pansement. Il venait de subir une petite prise de sang. Le pharmacien lui réponds, un peu intimidé, qu’il n’a plus que des modèles pour enfants et que donc, ceux-ci sont imprimés à l’effigie d’animaux ou personnages de BD. Après quelques secondes de réflexion, le gars lui répond avec une toute petite voix « je vais prendre un hérisson svp ».
Un automobiliste en train d’être verbalisé a discrètement crevé les pneus du véhicule des agents avant de s’enfuir. Il a été interpellé en venant récupérer sa voiture à la fourrière.
Le glanage : pratique ancestrale encadrée sous Henri II et toujours en vigueur
Pratiqué chez tous les peuples et à toutes les époques, la loi de Moïse prescrivant ainsi aux Hébreux de laisser le pauvre, la veuve, l’orphelin et l’étranger glaner dans les champs, le glanage existe notamment en France et sous différentes formes depuis le Moyen Age…. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Les montures de la gendarmerie au XIXe siècle
Au XIXe siècle, il y avait des gendarmes à pied et des gendarmes à cheval. En 1977, ces derniers ne survivent que dans le cadre de la Garde Républicaine à Paris. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Le Loubet
Emile Loubet fut président de la République de 1899 à 1906. Tous les marins connaissent son nom, car c’est pendant son septennat que les navires de guerre reçurent l’ordre d’accrocher la photo du président dans le salon du commandant. Lorsque Armand Fallières fut élu, on continua à parler du Loubet et le nom resta aux portraits des présidents successifs.
Après chaque élection, on procède au remplacement du Loubet.D’où l’astuce classique consistant à le faire porter à l’arsenal, avec un bon de demande à réparer. A quoi, non moins classiquement, l’arsenal répond : Loubet irréparable, vous en délivrons un neuf.
Un jour de 1961, le président du carré des officiers subalternes de l’escorteur rapide le Picard colla sur la cloison une photo de son père.
– Puisque le pacha a le sien, dit-il, pourquoi n’aurais-je pas le mien ?
Il faut expliquer que le commandant du Picard était le capitaine de corvette Philippe de Gaulle surnommé Sosthène. A l’époque, le général son père était président de la République et avait donc son portrait à bord.
Philippe de Gaulle, en 1945, alors qu’il se trouvait en wagon-restaurant avec d’autres officiers avait été reconnu par d’autres voyageurs. L’un d’eux ayant même payé d’avance l’addition, ce qui incommoda Philippe de Gaulle. D’où l’idée de chercher un sobriquet évitant ses camarades de l’appeler par son nom. Divers prénoms farfelus furent proposés et le choix se porta sur Sosthène.
Le pont du diable à Thueyts (Ardèche)
Le petit village de Thueyts (Ardèche) blotti au creux des gorges abruptes de l’Ardèche doit beaucoup à cette rivière et à son pont, autour desquels s’est façonnée une légende. Le pont du Diable, pont de pierres au tablier arc-bouté qui surplombe la rivière du haut de ses 17 mètres, est ainsi nommé parce que pour les anciens, cette construction exceptionnelle ne pouvait être que d’origine maléfique.
La saison estivale n’est guère propice à la propagation de cette légende. Mais une fois l’automne et la période des crues revenus, quand la rivière rugit en dévalant les rochers, les gens du village et les randonneurs qui passent à proximité de ce lieu de légende ne peuvent s’empêcher de frissonner…
Il y a bien longtemps de cela, les amours naissantes des jeunes gens de Thueyts ne pouvaient se montrer au ‘grand jour’. Il fallait donc que les jeunes amants se retrouvent dans un petit bois. Hélas, trois fois hélas, le bois le plus feuillu se trouvait de l’autre coté de la rivière, et point de pont pour franchir ce gouffre qui les séparait du bonheur.
La seule solution, parcourir 3 lieues pour rejoindre un pont !!!
Un beau jour, un jeune amoureux se rendit près de la rivière et pesta violemment contre cet immense vide :
– Pourquoi avoir fait un gouffre en cet endroit ?
– Sommes-nous maudits pour ne pas avoir de pont alors que les autres villages en ont ?
– Ce n’est pas juste !!! dit notre Casanova en tapant du pied le rocher.
Soudain, venu de nulle part, un curieux personnage s’avança sans bruit vers le jeune amoureux dépité :
– Que t’arrive-t-il mon jeune ami souffla mielleusement l’inconnu.
– Rien messire, un instant de regret dit doucement notre amoureux.
– Allons mon jeune ami, comment un beau damoiseau comme vous, fort, intelligent et astucieux, oui comment peut-il regretter quelque chose ?
– ….. .
– Que manque-t-il à ton bonheur, mon merveilleux ami ?
– Rien que vous ne puissiez faire !!!
– Crois-tu cela… J’ai de nombreux amis qui m’aident souvent, et rien ne m’est impossible ! ricana le parfait inconnu.
– Un pont, ici où nous sommes, voilà le besoin impossible cria d’exaspération notre jeune amoureux déçu.
– Ho ho, mais ce n’est que cela !!! rien de plus facile.
Notre amoureux n’était pas stupide comprit bien vite que cet inconnu devrait être un envoyé de Satan :
– Mais que voulez-vous en échange s’enquit notre jeune amoureux.
– Non non, rien, je ne vois pas, j’ai envie de faire plaisir.
– Ha… fit surpris notre intelligent amoureux.
– Je dois partir, mais je reviendrais fit l’inconnu dans un écho d’outre-tombe.
Quelques jours plus tard, les habitants découvrirent un pont enjambant magnifiquement la rivière Ardèche. Vous imaginez bien que nos jeunes amants ont vite fait de tester ce pont.
Mais depuis ce jour, on prétend que parfois, des jeunes gens disparaissent. Certains pensent au Diable. Le curé quant à lui, affirme que Dieu punit ceux qui nourrissent des amours illégitimes.
Les anciens affirment que, les soirs de grand vent, on peut entendre encore aujourd’hui les appels désespérés des damnés mêlés au grondement des eaux.
Loi prohibant le flirt :une idée américaine née au début du XXe siècle
En 1902, l’académicien Émile Faguet, célèbre pour sa verve, son espièglerie, sa subtilité et son érudition, apprenait que la législature de New York était sur le point de discuter un projet de loi tendant à enrayer le flirt, la lecture des dispositions à venir l’amenant à juger cette mesure dénuée de sens commun, contre-productive et délétère, sans compter que légiférer, comme le souhaiteraient les « flirtophobes », sur un sourire ou un regard relèverait de la gageure… (Pour continuer la lecture, cliquer)
L’épreuve du « Congrès »
En 1662 (ou 1656), une affaire assez curieuse amusa la Cour de Louis XIV et la ville de Paris. (Pour continuer la lecture, cliquer)
La mansio
Une mansio (pluriel : mansiones) est un gîte d’étape situé le long d’une voie romaine à l’époque de l’Empire romain. Le terme dérive du verbe manere, signifiant s’arrêter, rester. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Ah, la SNCF!
Selon le règlement de la SNCF, tout animal de moins de 6 kg transporté dans un sac ou un panier doit lui aussi payer sa place. Pour les animaux plus imposants, « seul » un billet demi-tarif est exigé. Cette règle est remontée à la surface en 2008, lorsqu’une contrôleuse a demandé à un voyageur transportant des escargots de payer un billet de 5,10 € pour les petites bêtes. (Finalement, la compagnie ferroviaire avait remboursé la somme au propriétaire des gastéropodes.)
Le Pacte médical au Moyen Age encadre le règlement par les patients
On désignait autrefois sous le nom de pacte médical une convention verbale ou écrite, le plus souvent corroborée par un gage, que le médecin faisait avec son malade, convention par laquelle celui-ci s’engageait à lui payer des honoraires fixés d’avance pour les soins qu’il recevait… (Pour continuer la lecture, cliquer)
Comment devenait-on docteur en médecine avant la Révolution ?
Quels étaient les examens à la Faculté de Médecine de Paris avant la Révolution et à quoi correspondaient les multiples thèses, aux noms variés, que l’étudiant en médecine devait soutenir tout au long de ses études, jusqu’à l’obtention du grade de docteur ? (Pour continuer la lecture, cliquer)
L’ épineuse gestion des ordures ménagères du XIIe au XVIIIe siècle
Si jusqu’à la fin du XIIe siècle, les rues de Paris n’étant pas pavées, les eaux de pluie, d’inondation et ménagères détrempent les chaussées et y croupissent à demeure, le pavage ordonné par Philippe Auguste conduit chacun à nettoyer de lui-même au-devant de sa maison, avant que le zèle ne laisse place à la négligence. (Pour continuer la lecture, cliquer)
L’affaire des moustaches d’avocat
Cependant que, sous le second Empire, la lèvre rase était de rigueur au palais de justice, côté cour comme côté barreau, certains esprits dissidents parisiens arguèrent, en vain, que de « vénérables ancêtres portaient fort dignement la moustache », et se virent sévèrement sermonnés ; mais une poignée d’avocats exerçant au tribunal d’Ambert passèrent outre les injonctions du président et portèrent l’affaire devant la Cour de cassation de Paris contrainte de mener une véritable enquête historique. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Un curé corrompu
Un curé de l’Eure, le père Francis Michel, a été condamné vendredi à 15.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel d’Evreux pour avoir détourné plus de 100.000 euros sur l’argent de la quête. D’après les relevés, cet argent a servi à des dépenses assez saugrenues: achat de maroquinerie, de bijoux, de nuitées dans un hôtel à Paris et, bien plus étonnant encore, de piercings et de drogue.
Le père Michel, longtemps curé de Thiberville, en conflit doctrinal depuis plusieurs années avec son évêque, n’était pas présent pour entendre le jugement. Il avait comparu début octobre pour « abus de confiance ». L’association diocésaine, qui s’était portée partie civile, a obtenu un euro symbolique de dommages et intérêts. Le parquet avait requis 5.000 euros d’amende.
Les faits s’étaient produits entre 2006 et 2008. Après une plainte de l’évêché, les enquêteurs avaient retrouvé 116.000 euros sur les 11 comptes bancaires du prêtre qui ne touchait en principe que 900 euros par mois.
Ce curé pratiquant des offices à l’ancienne, sans être véritablement traditionaliste, n’était pas en phase avec son évêque, Mgr Christian Nourrichard, et ne restituait pas au diocèse l’argent que lui versaient les fidèles. Neuf d’entre eux étaient venus témoigner en sa faveur à la barre. Plus précisément, le prêtre ne reversait pas au diocèse l’argent reçu à l’occasion de baptêmes et d’enterrements, comme il était censé le faire. Si le curé avait la réputation de vivre dans le dénuement, portant une soutane pleine de trous, ses relevés bancaires ont néanmoins révélé des dépenses pour des nuits d’hôtel à Paris, pour de la maroquinerie et, plus curieusement, des piercings. Il aurait versé 30.000 euros à un jeune déshérité qu’il héberge chez lui, pour payer un permis de conduire que le garçon n’a jamais passé.
« Je reconnais que je me suis fait rouler dans ma vie », avait expliqué à l’audience le père Michel. « Une fois, un chèque a même servi à acheter de la drogue », avait-il confessé.
Constitution de la France d’avant 1789
Si le simple bon sens se refuse à admettre qu’un peuple ait pu fournir une carrière de quatorze siècles, en développant progressivement ses lois, ses libertés, son administration, ses arts, son industrie, sans avoir un droit public qui fût l’expression exacte de son caractère, de son esprit, de sa raison nationale, et qui s’adaptât de la manière la plus heureuse à ses traditions, à ses mœurs, à ses idées et à ses intérêts, (Pour continuer la lecture, cliquer)
Famines et disettes à travers les âges
Cruel fléau affectant régulièrement notre pays du Moyen Age au XIXe siècle, la famine fut tantôt le fruit de conditions climatiques désastreuses auxquelles une administration impuissante ou imprévoyante ne sut pas faire face, tantôt, comme sous la féodalité, la conséquence de luttes seigneuriales, tantôt encore, comme sous la Révolution, un levier de révolte mû par de sombres intérêts politiques (Pour continuer la lecture, cliquer)
Remarques de profs
Trouvé sur des bulletins, écrit par des profs motivant leurs élèves….
- “Attentif en classe… au vol des mouches.”
- “A touché le fond mais creuse encore…”
- “En nette progression vers le zéro absolu !”
- “A les prétentions d’un cheval de course et les résultats d’un âne”
- “Participe beaucoup… à la bonne ambiance de la classe.”
- “Se retourne parfois… pour regarder le tableau.”
- “Ensemble bien terne, élève peu lumineux”.
- Juste en dessous, par un autre prof : “Élève brillant… par son absence”
- “Dors en cours, sur le clavier ou le tapis de souris, selon l’urgence.”
- “Un peu plus loin : “Ne se réveille que pour boire son café à l’intercours”.
- “Des progrès mais toujours nul.”
- “L’apathie a un visage.”
- “Sèche parfois le café pour venir en cours.”
- “Un vrai touriste aurait au moins pris des photos.”
- “En forme pour les vacances.”
- “Tout comme son acolyte William, plonge inexorablement dans les profondeurs de la nullité.”
- “Fait preuve d’un absentéisme zélé.”
- “Fait des efforts désespérés… pour se rapprocher de la fenêtre.”
- “Hiberne probablement.”
- “Printemps arrivé, toujours pas réveillé.”
- “Elle mâche… Elle parle… Elle mâche… Elle parle…”
La Poste aux lettres
Aujourd’hui qu’il suffit de jeter une lettre dans une boîte après l’avoir affranchie, pour que cette lettre passant de main en main soit fidèlement et rapidement portée jusqu’au bout du monde, on peine à comprendre que pendant de nombreux siècles nous ayons pu vivre en France sans avoir la poste aux lettres, (Pour continuer la lecture, cliquer)
Le logement des Gens de Guerre
Le Règlement de 1651 prévoyait que le logement des soldats se fasse en priorité chez les personnes les plus riches. Les Soldats du Roi ne payaient pas leurs logements et leurs nourritures. Les frais de logement étaient à la charge de la ville ou commune, remboursées par les finances du Roi… mais cela prenait parfois un peu de temps. (Pour continuer la lecture , cliquer)
Police sanitaire en temps d’épidémie au XVIe siècle
Le premier soin des magistrats consistait à être avertis ponctuellement et dans les temps convenables de ce qui se passait à cet égard, afin d’apporter tous les secours et remèdes nécessaires. Il importait en outre de distinguer les malades qu’on pouvait, sans risque pour le public, laisser dans leurs maisons, de ceux qui nécessitaient d’être acheminés vers les hôpitaux, et de marquer de certains signes les maisons des uns et des autres de façon que les personnes en bonne santé évitent les lieux infectés. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Querelles conjugales
Se pratiquant notamment en Lorraine et à l’origine de plusieurs procès visant à l’enrayer, la coutume consistant à promener sur un âne, un cheval ou un bœuf, le dos tourné à la tête de l’animal, tout individu ayant négligé de donner main-forte à son voisin lors de querelles conjugales, dégénérait souvent en rixes sanglantes sanctionnées par des arrêts de 1718, 1755 et 1756 (Pour continuer la lecture, cliquer)
Les débuts de la pharmacie
À l’origine des sociétés et avant la naissance des sciences, les hommes ont soigné leurs semblables alors que la médecine et la pharmacie n’étaient pas encore nées. L’instinct, le hasard, l’imitation des animaux furent les principaux éducateurs et inspirateurs de l’homme dans la recherche des moyens de guérir. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Vie quotidienne des prisonniers de la Bastille
Dans la deuxième édition de Légendes et archives de la Bastille parue en 1898, ouvrage charmant et plein de faits nouveaux, l’historien Frantz Funck-Brentano, érudit bibliothécaire de l’Arsenal, nous révèle des détails vraiment surprenants sur la manière dont les pensionnaires de la célèbre prison d’Etat étaient nourris et soignés (Pour continuer la lecture, cliquer)
Les voyages d’autrefois
Au XVIIIe siècle, les voyages étaient souvent longs et périlleux, et les différents lieux d’accueil du repos nocturne pouvaient déplaire autant que l’inconfort du moyen de transport. Dormir est un besoin impérieux, et si l’on peut se permettre de négliger une nuit de sommeil pour des voyages courts, lorsqu’ils durent plusieurs jours, il est nécessaire de trouver un repos réparateur et confortable. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Les procès pour impuissance au XVIIIe siècle
Le mariage est un acte régi très tôt par l’Église. L’union entre un homme et une femme doit être unique et ne jamais être rompue du vivant des conjoints. Cependant, des annulations de mariage sont possibles pour un seul et unique motif. En France, c’est en 1426 qu’est prononcée la première annulation de mariage connue pour impuissance sexuelle.(Pour continuer la lecture, cliquer)
Ces grandes pandémies qui ont marqué l’Histoire
Ayant touché en 1918-1919 entre un tiers et la moitié de la population mondiale, la « grippe espagnole » a tué entre 20, 50, voire 100 millions de personnes, selon les estimations. Mais la première pandémie de l’Histoire remonte, elle, au Ve siècle avant Jésus-Christ. Tour d’horizon des grands fléaux sanitaires qui ont frappé l’humanité depuis l’Antiquité, provoquant la mort de millions d’individus. (Pour continuer la lecture, cliquer)
La mamie hystérique
Un homme, frappé par une mamie lors d’une partie de loto, finit à l’hôpital
Alors que les villageois jouaient tranquillement, une participante a commencé à frapper les tables avec sa canne, provoquant une bagarre.
Une partie de loto plutôt mouvementée. Tout se passait bien dans la salle communale de Montagnac (Hérault), jeudi 15 décembre, jusqu’à l’arrivée très remarquée d’une octogénaire qui s’est mise à taper sur les tables avec sa canne. La séance de jeu hebdomadaire a alors rapidement dégénéré en bagarre.
« Une violence comme celle-là, à la sortie d’une boîte, j’aurais peut-être compris. Mais là, en plein loto, c’est hallucinant », confie une villageoise présente dans la salle. « J’ai cru qu’elle allait taper sur la tête de mon beau-père qui est malade », poursuit-elle. Pour tenter de calmer la grand-mère, le mari de la villageoise décide de s’interposer. Mais tout se corse.
« Pour lui faire lâcher sa canne, je l’ai prise par le revers de son blouson. Au moment où elle a commencé à lâcher la canne d’une main, j’ai senti le pommeau de canne sur mon bras droit. J’ai senti comme de l’électricité. Elle a réussi à donner une claque à ma compagne, par réflexe je lui ai donné une gifle… » rapporte son compagnon.
Selon les plaignants, ce dernier a été blessé au bras et souffre d’une rupture du biceps. Il va devoir être plâtré et suivre une rééducation. La scène a surtout plongé le village dans le désarroi. Le maire n’a pas souhaité réagir. « Ça fait 50 ans que [la vieille dame] terrorise tout le monde », affirme encore la villageoise.
Lois françaises !
Une cinquantaine de lois françaises adoptées entre 1819 et 1940 vont être abrogées. En France comme à l’étranger, il existe en effet quantité de « fossiles législatifs ». Des textes obsolètes ou anachroniques, qui paraissent très étonnants aujourd’hui !
Parmi les lois les plus insolites encore en vigueur en France, nous avons ces quelques incongruités :
- Tous les citoyens se doivent d’avoir chez eux une botte de foin, juste au cas où le roi passerait avec son cheval
- Il est interdit de s’embrasser sur les rails d’un train
- Le propriétaire d’un bien immobilier l’est également du « dessus et du dessous », c’est-à-dire qu’il possède légalement l’espace aérien de son bien ainsi que l’espace souterrain
- De 8 heures à 20 heures, les radios françaises sont dans l’obligation de passer sur leurs ondes 70% de musique exclusivement française
- À Paris, une poubelle est considérée comme une arme mortelle par les autorités locales
- Aucune boisson alcoolisée n’est officiellement autorisée sur le lieu de travail. Mis à part la bière, le poiré, le cidre et le vin
C’est aussi le cas d’une loi du 15 février 1872, qui prévoit dans son article 3 une mesure originale en cas de dissolution illégale de l’Assemblée nationale : la création d’une Assemblée secrète. Il revient aux Conseils départementaux de désigner chacun deux personnes qui doivent toutes se réunir en secret pour gérer le pays à la place de l’Assemblée. S’il a été question d’abroger cette loi en 2011, le Parlement ne l’a finalement pas supprimée. On ne sait jamais !
On retrouve ces incongruités aussi à l’étranger, où d’anciennes lois sont toujours en vigueur :
Sur les remparts d’York en Angleterre, il peut être dangereux pour un Écossais de se promener avec un arc et des flèches… Une loi datant du Moyen-Âge et jamais abrogée autorise les habitants à le tuer !
Au Royaume-Uni, coller un timbre-poste à l’effigie la reine d’Angleterre la tête en bas est aujourd’hui encore – selon la loi – assimilé à un acte de haute trahison. De même, il reste théoriquement interdit pour les femmes britanniques de manger du chocolat dans les transports en commun. Et pour les hommes de New York de draguer dans la rue : tout contrevenant pris en flagrant délit est passible d’une amende de 25 dollars. En cas de récidive, il peut être forcé à porter des œillères !
Parti sans son bras
Un avocat défendait un homme accusé de vol à l’étalage. Une idée le mena à essayer une défense intéressante: « Mon client a innocemment introduit son bras par la fenêtre et le ressortit avec quelques bijoux. M. le juge, c’est son bras et non lui que l’on doit punir. »
Le juge, souriant, lui répondit : « Eh bien Maître, suivant votre façon de penser, je condamne le bras de l’accusé à une peine d’emprisonnement d’un an. Il peut accompagner son bras en prison ou pas. À lui de choisir. »
Devant ces mots, l’avocat, souriant, s’approche de son client. Il l’aide à décrocher son bras artificiel, le laisse sur la table et quitte le tribunal avec son client.
Sanctions pénales d’autrefois
La question, en usage dès le Moyen Âge et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, est une forme d’interrogatoire accompagnée de tortures. Maintenue par l’ordonnance de 1670, la question voit néanmoins son utilité procédurale remise en cause. La diatribe de Voltaire contre l’affaire Calas en 1763 porte le dernier coup de boutoir à une pratique vilipendée et tombée peu à peu en désuétude au cours du siècle. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Le travail d’autrefois
A l’heure de la polémique sur le le temps de travail, sujet est tellement controversé et inflammable, qu’en était-il autrefois ?
Travaillait-on plus au Moyen-Âge, et jusqu’à la Révolution? Le monde était si différent ! Les perspectives de la vie terrestre, qui était courte, n’étaient pas terrestres hormis le souci de la (sur)vie. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Les lieutenants généraux de police sous l’Ancien Régime
Le titre de lieutenant général de police fut établi en 1667, à Paris, pour y assurer le maintien de l’ordre. À partir de 1699, d’autres lieutenants généraux de police furent établis dans les grandes villes de France. (Pour continuer la lecture, cliquer)
L’enseignement du Moyen Âge à la Révolution
Au XIIe siècle se produit une véritable révolution scolaire. La Renaissance du XIIe siècle voit un progrès dans l’instruction, l’apparition des universités, telle l’Université de Valence, avec l’organisation unifiée de l’enseignement de tous les collèges des villes importantes et l’approfondissement de la connaissance des auteurs grecs (Aristote, et aussi Thalès, Euclide, Archimède, etc.). (Pour continuer la lecture, cliquer)
Justice en France au Moyen Age
Le morcellement du territoire et des pouvoirs locaux qui caractérise la France du début du Moyen Âge favorise la multiplication des justices privées, familiales, claniques. La dynastie mérovingienne tente de réaliser le passage à un système judiciaire public: sans parvenir à mettre un terme aux justices privées des grands propriétaires (Pour continuer la lecture, cliquer)
« Le mariage c’est résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eus tout seul. », Sacha Guitry
« Pour les habits, rien ne vaut les neufs; pour les amis, rien ne vaut les vieux »
L’Entreprise
Il était une fois, une fourmi heureuse et productive qui tous les jours arrivait de bonne heure à son travail.
Elle passait toute sa journée à travailler dans la joie et la bonne humeur, poussant même la chansonnette. Elle était heureuse de travailler et son rendement était excellent, mais malheur, elle n’était pas pilotée par un manager.
Le Frelon, PDG de l’entreprise, considérant qu’il n’était pas possible que la situation puisse perdurer, créa un poste de manager pour lequel il recruta une Coccinelle avec beaucoup d’expérience. La première préoccupation de la Coccinelle fut d’organiser des horaires d’entrée et de sortie de la fourmi.Elle créa également un système de compte-rendu et de fiches de navettes. Très vite il fallut engager une secrétaire pour l’aider à préparer les dossiers et le reporting, si bien qu’elle recruta une Araignée qui mit sur pied un système de classement et qui fut chargée de répondre au téléphone.
Pendant ce temps-là, la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler. Le Frelon, PDG de l’entreprise , était ravi de recevoir les rapports de la Coccinelle, si bien qu’il lui demanda des études comparatives et graphiques, indicateurs et analyse de tendance. Il fallut donc embaucher un Cafard pour assister le manager et il fallut acheter un nouvel ordinateur avec une imprimante.
Assez vite, la fourmi heureuse et productive commença à baisser de rythme et à se plaindre de toute la paperasserie qui lui dorénavant imposée. Le Frelon, PDG de l’entreprise, considéra qu’il était temps de prendre des mesures. Il créa donc le poste de chef de service pour superviser la Fourmi heureuse et productive.
Le poste fut pourvu par une Cigale qui changea tout le mobilier de son bureau et qui demanda un nouveau fauteuil ergonomique ainsi qu’un nouvel ordinateur avec écran plat. Seulement, avec plusieurs ordinateurs, il fallut aussi installer un serveur réseau. Le nouveau chef de service ressenti rapidement de recruter un adjoint (qui était son assistant dans son ancienne entreprise)afin de préparer un plan stratégique de pilotage ainsi que le budget de son nouveau service. Pendant ce temps-là, la Fourmi était de moins en moins heureuse et de moins en moins productive.
« Il va nous falloir bientôt commander une étude sur le climat social » dit la Cigale. Mais un jour, le Frelon, PDG de l’entreprise, en examinant les chiffres, se rendit compte que le service dans lequel la Fourmi heureuse et productive travaille n’était plus aussi rentable qu’avant. Il eut donc recours au service d’un prestigieux consultant, Mr Hibou, afin qu’il fasse un diagnostic et qu’il apporte des solutions.
Le Hibou fit une mission de trois mois dans l’entreprise à l’issue de laquelle il rendit son rapport : « il y a trop de personnel dans ce service ».
Le Frelon, PDG de l’entreprise, suivit ses recommandations et … licencia la Fourmi !
Moralité :
Ne t’avise jamais d’être une Fourmi heureuse et productive. Il vaut mieux être incompétent et ne servir à rien. Les incompétents n’ont pas besoin de superviseur, à quoi cela servirait puisque tout le monde le sait ! Si malgré tout, tu es productif, ne montre pas que tu es heureux au travail, on ne te le pardonnerait pas.
Si tu t’obstines à être une Fourmi heureuse et productive, monte ta propre entreprise. Au moins, tu n’auras pas à faire vivre les Frelon, Coccinelle, Araignée, Cigale, Hibou et autre Cafard
Lamentablement, tout ceci est basé sur des études scientifiques universitaires qui démontrent que la majorité des êtres humains tendent à devenir des parasites.
La création
Le premier jour Dieu créa la vache ;
Dieu dit :
– Tu iras au champ avec le fermier toute la journée, tu souffriras sous le soleil, tu auras des veaux et tu donneras du lait pour soutenir le fermier. Tu auras une vie de labeur. Pour ce je t’offre une durée de vie de 60 ans.
La vache réponds alors :
-Houla, c’est une vie pénible! Pour 60 ans en plus! C’est d’accord pour 20 ans mais je te rends les 40 autres. Et Dieu accepta.
Le deuxième jour, Dieu créa le chien. Dieu dit :
– Tu resteras assis toute la journée devant la porte de la maison et tu grogneras et tu aboieras sur quiconque qui passera devant. Pour tout cela je t’offre une durée de vie de 20 ans.
Le chien réponds alors :
– Houla, c’est une vie pas terrible ! Passer sa vie à aboyer et à grogner ! Pour 20 ans en plus ! C’est d’accord pour 10 ans mais je te rends les 10 autres années.
Un peu dépité, Dieu accepta.
Le troisième jour, Dieu créa le singe. Dieu Dit :
– Tu amuseras les gens, tu feras des tours savants, tu feras rire toute ta vie. Je t’offre une durée de vie de 20 ans.
Le singe :
-Comment ? Faire des singeries pendant 20 ans ? C’est trop difficile ! Le chien t’a rendu 10 ans, non ? Ben je fais de même, d’accord ?
Un peu lassé Dieu accepta une nouvelle fois.
Le quatrième jour Dieu Créa l’homme. Dieu lui dit :
– Tu mangeras, tu dormiras, tu joueras, tu baiseras, tu passeras ta vie à t’amuser. Je t’offre 20 ans !L’homme réponds alors :
-Quoi ? Seulement 20 années ? Vous plaisantez ? Ecoutez, je prends les 20 ans, les 40 ans que la vache a rendus, les 10 du chien et les 10 du singe. Ça fait 80, ça marche ?
Dieu :
-D’accord! Marché conclu !
C’est ainsi que pendant les 20 premières années de notre vie nous mangeons, dormons, jouons, baisons, nous nous amusons et ne faisons rien ; pendant les 40 années suivantes nous travaillons comme un forçat au soleil pour entretenir notre famille, pendant les 10 années suivantes nous faisons des singeries pour distraire nos petits-enfants et pendant les 10 dernières années nous sommes assis devant la maison à aboyer sur tout le monde !
En attendant l’autobus…
Une dame a acheté une armoire chez Ikea et a décidé de la monter toute seule, sans attendre son mari. Elle regarde bien le plan et se met à l’ouvrage. Voilà, c’est fait. Mais en bas, dans la rue, un autobus passe. Le sol vibre, et l’armoire se met à trembler, et la voilà par terre. La dame ne s’avoue pas vaincue. Elle reprend le montage, en suivant bien les étapes une après l’autre, elle ajoute même un point de colle ici et là… Voilà, c’est terminé. Mais l’autobus qui fait la navette est revenu, et de nouveau le sol vibre, l’armoire tremble, tremble et plaf, elle s’effondre. Exténuée elle appelle le service après-vente Ikea. On lui envoie aussitôt un technicien. En arrivant, celui-ci dépose sa sacoche, laisse son mégot dans le cendrier et déclare :
– Bien, voyons ça, je vais refaire le montage et nous verrons ce qui se passe. Il assemble normalement et, en un quart d’heure, l’affaire est réglée.
– Hé bien, elle est très bien cette armoire, où est le problème ?
– Attendez un peu que le bus passe, et vous verrez… Le bus passe effectivement, et le sol vibre, l’armoire tremble, et l’armoire tombe en miettes.
– J’aurai le dernier mot ! dit le technicien, et il recommence le montage, mais avec de la colle super forte, des vis supplémentaires, de grands coups de marteau… Et le bus qui continue son service passe dans la rue, et le sol vibre, l’armoire tremble, tremble, tremble et vlan, elle se retrouve en mille morceaux. Le technicien se fâche :
– Putain de merde ! J’en aurai le cœur net. Je vais tout remonter normalement, et je vais me mettre à l’intérieur pour voir ce qui se passe quand ça vibre.
Et c’est à ce moment là que le mari de la dame rentre du travail. Il voit la sacoche, le mégot, et demande à sa femme :
– Tu me trompes, j’en suis sûr maintenant. À qui est cette sacoche ? et ce cigare ? Tiens, et cette armoire, c’est nouveau ! Ton amant est là-dedans, je le sais !.
Et il ouvre l’armoire.
– Alors, qu’est-ce que vous foutez là, vous ?
– Ben, vous n’allez pas me croire, mais j’attends l’autobus…
Un passe-port comme un autre !
(texte en ancien français)
Passe-port pour l’autre monde, delivré par les jesuites pour
la somme de deux cent mille florins, le 29 mars 1650.
Nous soussignés, protestons et promettons, en foi de prestres et de vrais religieux, au nom de notre Compagnie, à cet effet dûment authorises, qu’elle prend maistre Hippolyte Braem, licentié en droit, sous sa protection, et promet de le defendre contre toutes les puissances infernales qui pourroient attenter sur sa personne, son âme, ses biens et moyens, que nous conjurons et conjurerons pour cet effet, employant en ce cas l’authorité et credit du serenissime Prince, nostre fondateur, pour être ledit sieur Braem par lui presenté au bienheureux chef des apôtres avec autant de fidelité et d’exactitude comme notre dite Compagnie lui est extremement obligée ; en foi de quoi nous avons signé ceci et apposé le cachet secret de la Compagnie.
Donné à Gand, ce 29 mai 1650.
Signé : François de Seclin, recteur de la Compagnie de Jesus.
François de Surhon, prêtre et religieux de la Compagnie de Jesus.
Petit-de-Poye, prêtre et religieux de la Compagnie de Jesus.
La galette des Rois en 1740
(texte en ancien français)
Arrest de la Cour du Parlement qui fait deffenses à tous patissiers et boulengers de fabriquer ni vendre, à l’occasion de la fête des rois, aucuns gâteaux, de quelque nature qu’ils soient.
Du 31 decembre 1740[1].
EXTRAIT DES REGISTRES DU PARLEMENT.
Veu par la cour la requête à elle presentée par le procureur general du roy, contenant que, dans le moment où la crue des rivières a causé de l’interruption dans la navigation et dans le travail des moulins, il auroit cru devoir porter ses vues sur tout ce qui pouvoit causer une consommation superflue des farines au prejudice de la subsistance necessaire ; que l’objet des pâtisseries avoit excité d’abord son attention. Quoiqu’il y ait des exemples que dans des temps de cherté on en ait defendu l’usage, il n’avoit pas cru que l’etat present de cette ville dût exiger de pareilles defenses, mais que la proximité du six janvier prochain l’avoit engagé de se faire rendre compte de la quantité de farines qui se consommoit ordinairement dans les jours qui le precèdent et qui le suivent ; qu’il auroit eté surpris d’apprendre que cela montoit souvent, en huit ou quinze jours de temps, à cent muids pour le seul objet des gâteaux qui se fabriquent, soit pour vendre ou pour en faire des presens ; qu’il avoit jugé que la cour trouveroit cet employ de farines si inutile et si superflu à tous egards, qu’il avoit cru devoir, sans toucher aux pâtisseries d’une autre nature que celle des gâteaux, devoir lui proposer de faire des defenses bien expresses de fabriquer de cette dernière sorte de pâtisserie à l’occasion de la fête des Rois ou autrement, à commencer du jour de la publication de l’arrêt qui interviendroit jusqu’au quinze janvier prochain, sous des peines très sevères. À ces causes, requeroit le procureur general du roy qu’il plût à la Cour faire inhibitions et defenses à tous pâtissiers, boulangers et autres, de fabriquer, vendre, debiter, à l’occasion de la fête des Rois ou autrement, aucuns gâteaux, de quelque nature qu’ils soient, à compter du jour de la publication de l’arrêt qui interviendroit jusqu’au quinze janvier prochain, sous peine de cinq cens livres d’amende ; qu’il soit enjoint au lieutenant general de police et aux commissaires au Châtelet, de tenir la main à l’execution dudit arrêt, et de donner avis à la cour des contraventions. Ladite requête signée du procureur general du roy. Ouï le rapport de maître Elie Bochart, conseiller. Tout considéré,
La cour fait inhibitions et defenses à tous patissiers, boulangers et autres, de fabriquer, vendre, debiter, à l’occasion de la fête des Rois ou autrement, aucuns gâteaux, de quelque nature qu’ils soient, à compter du jour de la publication du present arrêt, jusqu’au quinze janvier prochain, sous peine de cinq cens livres d’amende. Enjoint au lieutenant general de police et aux commissaires au Châtelet de tenir la main à l’execution du present arrêt, et de donner avis à la cour des contraventions. Fait en Parlement, le trente-unième jour de décembre mil sept cent quarante.
Signé, DUFRANC.
1 – L’année 1740 avoit été une année de grande disette. Malheureusement, pour y porter remède, on n’avoit guère trouvé que des moyens d’une efficacité aussi douteuse que celui qui donna lieu à cet arrêt singulier. Le 20 mai l’on étoit déjà à bout d’expédients effectifs. Le Parlement, ne sachant où se prendre, avoit rendu arrêt pour faire découvrir la châsse de Sainte-Geneviève, en même temps que l’archevêque donnoit un mandement pour organiser des processions et des prières publiques.
Autrefois, du pain, du vin et de la viande
Nos ancêtres médiévaux n’étaient pas familiers avec une majorité des aliments de base qui nous semblent exister depuis toujours. L’assiette des Français se compose essentiellement de céréales. L’orge, l’avoine et le seigle pour les paysans, le blé pour les nobles, les céréales servant en grande partie à confectionner du pain. Le contenu de l’assiette marque son rang social et manger de la viande est considéré comme un luxe. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Les procès d’animaux autrefois
Les singularités judiciaires sont nombreuses et variées au Moyen Âge, et souvent tes magistrats interviennent dans des circonstances si bizarres, que nous avons peine à comprendre, de nos jours, comment ces graves organes de la justice ont pu raisonnablement figurer dans de telles affaires. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Famines et disettes en France
La disette est un manque de nourriture qui affaiblit mais ne tue pas massivement. La famine est une pénurie extrême, dans laquelle les hommes meurent de faim. (Pour continuer la lecture, cliquez )
La Symphonie Inachevée
Un président de société reçoit en cadeau un billet d’entrée pour une représentation de la Symphonie Inachevée de Schubert donnée dans le cadre du festival de musique de la bourgade où se trouve la principale usine du groupe. N’ayant pas envie d’aller en province, et aucun membre de la direction ne souhaitant s’y rendre, il se souvient que le chef du service organisation effectue une mission dans l’usine toute cette semaine là. Il lui demande de l’y représenter. Le lundi suivant, le président reçoit le rapport suivant:
Monsieur le Président,
J’ai observé avec attention le travail de l’orchestre exécutant la symphonie inachevée comme vous m y aviez convié. Voici les remarques que je pourrais vous faire.
Pendant des intervalles considérables, les quatre joueurs de hautbois sont restés sans rien faire. On devrait réduire leur nombre et de répartir leur travail sur l’ensemble de la symphonie, de manière à éliminer les périodes de pointe.
Les douze violons étaient à l’unisson, ils jouaient tous les mêmes notes au même moment. Cette duplication est dispendieuse et parfaitement inutile. Il serait bon de réduire drastiquement l’effectif de cette section de l’orchestre. Si un volume sonore est réellement nécessaire, il sera plus économique de l’obtenir par le biais d’un amplificateur électronique, disponible aujourd’hui à des prix très raisonnables.
Le coefficient d’utilisation du triangle est extrêmement faible. On a intérêt à utiliser plus longuement cet instrument, et même à en prévoir plusieurs, son prix d’achat étant bas, l’investissement serait très rentable.
L’orchestre consacre un effort considérable à la production de demi croches. N’y a-t-il pas là un raffinement perfectionniste ? Je recommande d’arrondir toutes ces notes à la croche la plus proche. En procédant de la sorte, il devrait être possible d’utiliser des personnels moins qualifiés, donc moins onéreux, voire des stagiaires.
Certains passages musicaux donnent lieu à des répétitions abusives. Est-il utile de faire répéter par les cors le passage déjà exécuté par les cordes ? Si tous les passages redondants de ce type étaient éliminés, j’estime qu’il serait possible de réduire la durée totale du concert de deux heures à vingt minutes. Notons incidemment que cela permettrait de supprimer l’entracte qui s’avère onéreux compte tenu de l’éclairage de la salle et du foyer.
Remarquons par ailleurs que dans bien des cas les musiciens utilisent une main uniquement pour tenir leur instrument. Ne pourrait-on introduire un dispositif de fixation mécanique articulé pour ce faire ? Cela libérerait les mains qui pourraient alors être occupées à autre chose. De même il semble anormal de demander aux instruments à vent des efforts par moment excessifs. Ne serait-il pas plus simple de doter l’orchestre d’un compresseur qui distribuerait l’air, sous pression adéquate, aux instruments concernés ?
Dernier point, l’obsolescence des équipements mérite d’être examinée de près. Le programme du concert précisait que le premier violon utilisait un instrument vieux de plusieurs siècles. En appliquant des échéanciers d’amortissement raisonnables, la valeur de cet instrument doit être quasi nulle aujourd’hui. Ne faudrait-il pas investir dans des équipements plus modernes donc plus efficaces ?
Nous pouvons conclure, Monsieur le Président, que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il aurait probablement été en mesure d’achever sa symphonie.
Institution de l’Ordre des chevaliers de la Joye, sous la protection de Bachus et de l’Amour, etablie à Mezières le 18 janvier 1696.
1696 (1)
Comme le carnaval a été de tout temps la saison de la joye et des divertissemens, il semble que ce seroit être ennemi de soy-même que de passer dans la tristesse un temps consacré aux jeux et à la bonne chère ; c’est dans cette pensée que le sage instituteur de cet ordre a pretendu bannir par une agreable societé la melancolie qui règne si fort dans cette ville, et faire couler cet heureux temps dans des plaisirs continuels et toujours nouveaux. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Des candidats fantaisistes …
Dans une campagne présidentielle, il y a les gros candidats, les petits candidats et aussi les tout petits candidats aux propositions plus ou moins étranges. Les médias en parlent très peu mais nous, on a décidé d’en décrire sept d’entre eux qui ne devraient pas non plus vous laisser indifférent. (Pour continuer la lecture, cliquer)
La crise de vocation
En ce jour, Monseigneur l’Evêque Batiffol ayant réuni ses prêtres et abbés pour leur annoncer que la crise des vocations n’épargne pas le diocèse. « Cette nouvelle suscite évidemment des inquiétudes », a reconnu Monseigneur. Les principaux symptômes de cette crise du clergé séculier sont les difficultés croissantes à recruter des candidats à la prêtrise d’une part, les vagues importantes de défections d’autre part. Le premier point est bien connu : la « crise des vocations » est un serpent de mer pour l’épiscopat français qui, depuis le XIXe siècle n’a cessé de s’en inquiéter.
Parmi l’assistance nous avons pu remarquer :
l’abbé Cane, grand organisateur de courses cyclistes devant l’Éternel
l’abbé Beth qui monte les cotes à reculons sous prétexte de faire croire qu’il descend
l’abbé Tise dont la naïveté est légendaire dans sa paroisse ne compris rien
l’abbé Gudde toujours assoiffé
L’abbé Nédictine appréciant « l’élixir de santé » et prétextant qu’une liqueur fabriquée par les moines ne peut faire de mal
L’abbé Quille perdit l’équilibre et fut soutenu par le Père Iscope
Le Père Manganate et le Père Itoine, tous les deux pratiquant des soins.
Le père Sonnage qui est aussi sonneur de cloches
L’abbé Thoven très sourd mais féru de musique
Chacun fut appelé à l’abbaye par les célèbres cloches du Père Sonnage.
Le Père Oquet qui répétait sans cesse au Père Choir les phrases de l’évêque
Le Père Cepteur chargé des dons pour les bonnes œuvres
L’abbé Taillière parfois chargé du transport des meubles du diocèse.
Le Pére Missionnaire revenant récemment de nos colonies où il prodiguait une instruction appropriée
Le Père Venche et l’abbé Gonia tous deux jardiniers au monastère
L’abbé Tonnière fervent bâtisseur
L’’abbé Nédiction agité d’un tremblement de la main droite
L’abbé Vue myope comme une taupe
L’abbé Déphil possesseur d’une incroyable collection de bandes dessinées
L’abbé Heille bourdonnant en lisant son bréviaire
L’abbé Douin ayant explorer le désert à dos de chameau
L’abbé Rey inséparable de son couvre-chef
L’abbé Ranc qui souvent tenait des propos loufoques
La Mère Cédès, invitée pour l’occasion, se tenait au dernier rang en compagnie du Père Igord
Le Père Lachèze a fourni le mobilier pour les participants fatigués.
Le Père Stroïka invité, lui aussi, venant de Russie
Le Père Limpimpin ayant l’habitude de proposer de la poudre pour se soigner à ses ouailles à la moindre occasion
Le Père Siffleur servant d’arbitre lors des matches de foot locaux mais aussi prompts à la médisance
A la issue de cette réunion une collation fut préparée par le Père Sil et l’abbé Chamel secondés par le Père Nod et le Père Collateur qui servirent à boire. Le service était assuré par la Mère Ingues, la Mère d’Houilles et la Mère Luchon.
Que chacun de vous, mes frères, prennent conscience de la gravité de la situation.
Le « grand hiver » de 1709
Parfois, un « air de Sibérie » s’abat sur la France… comme ce fut le cas au temps du Roi Soleil, lors de l’hiver 1709 qui reste dans la mémoire des Français comme le « Grand Hiver », le plus grand froid depuis cinq cents ans et qui s’étalait de fin 1708 au printemps 1710 ! Voltaire disait « le cruel hiver de 1709 acheva de désespérer la nation »… (Pour continuer la lecture, cliquez)
Les intempéries en France du IVe siècle à juin 2020
En France, la météo, n’a jamais été un long fleuve tranquille ! Notre pays semble avoir toujours été considéré comme une région à climat rude. Diodore de Sicile, qui vivait sous Jules César, écrit, en effet : « La Gaule est un pays excessivement froid, où les hivers sont très rigoureux ; car, dans cette saison, lorsque le temps est brumeux, la neige tombe en abondance, au lieu de la pluie, et, quand le temps est clair, tout se couvre de frimas et de glace ; les rivières se gèlent … (Pour continuer la lecture, cliquez)
L’ hiver 1879
C’est l’hiver le plus froid que nous ayons connu en France et pourtant ses conséquences ont été très limitées. Contrairement à la plupart des hivers rigoureux qui sévissent, surtout en janvier et février, l’hiver 1880 est en réalité un hiver précoce qui est pratiquement terminé à la fin du mois de décembre… (Pour continuer la lecture, cliquez)
Une précieuse horloge
Alors que nos vies sont rythmées par des horaires précis, l’horloge est devenu un objet quotidien que l’on ne regarde que pour l’information qu’elle nous donnera, à savoir : suis-je en retard ? Elle a envahi les façades des édifices publics, églises, mairies, gares, mais aussi l’intérieur des maisons particulières… (Pour continuer la lecture, cliquez)
Le vaisseau fantôme
En 1981, un professeur de musique se préparait à raconter à ses élèves (de 7 à 12 ans) l’histoire du Vaisseau fantôme , puis à leur faire entendre l’ouverture de l’opéra que Wagner écrivit depuis la légende du Hollandais-Volant. Soudain prit d’un scrupule, il demanda :
– Qu’est ce qu’un vaisseau ?
La réponse vint tout de suite :
– une soucoupe volante
D’autres élèves proposèrent engin spatial, fusée et même intersidéral. Le seul qui parla de bateau souleva les rires de la classe.
La semaine suivante, le professeur demanda de résumer en 10 lignes maximum l’histoire du Vaisseau fantôme. Voici ce que cela donna :
(orthographe d’origine des réponses maintenue)
– Dans le temps les bateaux s’appelaient des vaisseau
– C’était un vaisseau fantôme qui ressemblait à un bateau
– Le capitaine voulait absolument passait par un coin où il avait plus de chance de couler avec son équipage. Il arriva ce qui devait arriver, il coula.
– Mais le diable eut pitié du capitaine, car il avait injurié tout le monde.Alors le capitaine devint fantôme
– Il s’arrete tout les sept an pour voir s’il ne trouve pas d’épouse, et une ané il trouve… La filette se jette dan ses bras et comme s’était un fphtome elle tombé à l’eau et elle et morte.
Alors que selon une autre élève, la fille se jeta dans l’eau bouillante. Pour une troisième, que le vaisseau fantôme et son conducteur puisse passer le mur du son.
Lors de sa création à Bruxelles en 1872, le Vaisseau fantôme de Wagner fut un échec alors que l’histoire du Voltigeur hollandais était un des succès des conteurs du gaillard d’avant.
Humour anglais
Il y a quelques années (1960), le Ministère de la Guerre britannique s ‘aperçut qu’un lieutenant aurait dû être nommé capitaine depuis 1945. On décida donc de réparer l’erreur en lui donnant le grade auquel il avait droit et en lui accordant un rappel de solde. Or la dactylo qui tapa la lettre, annonçant cette bonne nouvelle au lieutenant, écrivit 1045 au lieu de 1945. L’officier réalisa bien entendu l’erreur, mais décida de s’amuser et après une heure de calcul, écrivit pour réclamer un rappel de solde de 47997 livres.
La lettre dut tomber entre les mains d’un humoriste puisque voici la réponse que reçut l’officier :
« Votre demande a été trouvée parfaitement justifiée. Nous vous créditons en conséquence de la somme de 17997 livres. Il résulte d’autre part, de votre lettre que vous êtes le dernier survivant de la bataille d’Hastings, au cours de laquelle 24000 chevaux valant chacun deux livres, furent perdus par négligence. Aux termes de la loi, la responsabilité de cette perte vous incombe.Nous vous signalons donc que vous restez notre débiteur pour la somme de trois livres que vous voudrez bien nous faire parvenir dans les délais les plus brefs. »
Attendu que …
Les tribunaux peuvent nous fournir l’occasion de découvrir quelques joyeux « attendus » tel que :
« Attendu que la femme S… mendiait en simulant l’absence totale de la jambe droite.Attendu que poursuivie par les gendarmes, sa jambe droite s’est réveillée et s’est mise à courir … »
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« Attendu que la dame L… de plaint d’avoir été traitée de « fumier », ‘pedzouille », « gibier de trottoir », et autres épithètes ;
« Attendu que la partie adverse et les témoins ont démontré que c’est pour rire et non pour la blesser que pareils propos ont été tenus ;
« Qu’il y a lieu de d’observer que nous sommes à Belleville où les rapports mondains sont moins stricts que dans les 8e et 16e arrondissements de Paris ;
« Que, dans Belleville, on emploie souvent des termes violents dont on ne connaît pas la portée et cela pour faire rire autour de soi ;
« Que la plupart des hommes politiques sont journellement abreuvés d’injures auxquelles ils ne prêtent pas attention ;
« Que la dame L… doit en faire autant ;
« Pour ces motifs, la déboutons purement et simplement de sa demande et la condamnons aux frais. »
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« Attendu que cette réponse eut le don d’exaspérer la dame V…. qui saisit une trottinette d’enfant et en portant un coup au crâne de la dame G … ;
« Que la trottinette, pour être un jouet d’enfant, n’en est pas moins une arme dangereuse ;
« Que cette trottinette, à nous présentée, nous est apparue comme une arme de combat, aussi dangereuse qu’un fer à repasser, un coup de pied de soulier ferré, un pot quelconque en terre cuite ou en fer, une vasque, une table ou une presse à copier ….
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« Attendu que, notamment, ainsi qu’il résulte de l’enquête, lorsque l’on fait subir une pression à la fesse gauche, celle-ci est douloureusement meurtrie et proteste … »
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« Attendu que la femme B… a été violemment insultée par le concierge de l’immeuble dans lequel elle habite ;
« Que la fille de la concierge , la femme A…, a saisi un balai et a frappé la dame B… ;
« Que le balai est mis à la disposition du concierge par le propriétaire pour nettoyer la maison et non pour en frapper les locataires ;
« Que le fait, par la fille de la concierge, de s’emparer de ce balai est un abus de pouvoir ;
« Qu’il y a lieu en pareil cas de se montrer particulièrement sévère et de tenter d’éviter le retour de pareils faits qui pourraient être nuisibles à l’ordre public … »
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« Attendu que la dame D… a été violemment frappée par la dame M… ;
« Que cette dernière a employé des raffinements de cruauté, la piquant avec une épingle et lui lançant des coups de talons Louis XV dans les deux fesses simultanément ;
« Que ces deux fesses sont au dire du certificat qui sera versé aux débats, semblables à une pièce abondamment truffées ;
« Que des témoins ont été appelés à constater que la victime est demeurée quatre jours sans pouvoir s’asseoir et que, pendant quatre nuits, ele dut dormir à plat ventre ;
« Que quoique les deux antagonistes appartiennent à la bourgeoisie , elles ont été à même de constater que les principes de politesse sont un vain mot … »
Congé de maladie
Déclaration d’accident d’un assuré social malchanceux
« Quand je suis arrivé au bâtiment, j’ai découvert que l’orage avait fait tomber quelques briques du toit. J’ai donc installé une poutre et une poulie et j’ai hissé deux caisses de briques sur le toit. La réparation terminée, il restait une quantité de briques. J’ai hissé à nouveau la caisse et j’ai fixé la corde en bas ; je suis remonté et j’ai rempli la caisse avec les briques e trop. Puis je suis descendu et j’ai détaché la corde. Malheureusement la caisse de briques était plus lourde que moi et, avant que je comprenne ce qui m’arrivait, elle a commencé à descendre, me soulevant en l’air d’un seul coup. J’ai décidé de m’agripper et, à mi-hauteur, j’ai rencontré la caisse qui descendait et j’en ai reçu un sérieux coup à l’épaule . Alors j’ai continué jusqu’en haut , me cognant la tête contre la poutre et m’écrasant les doigts sur la poulie. Lorsque la caisse a cogné le sol, le fond à laché et les briques se sont répandues par terre. J’étais alors plus lourd que la caisse et je suis reparti vers le bas à grand vitesse. A mi-hauteur, j’ai rencontré la caisse qui remontait et j’en ai reçu de sérieuses blessures à la jambe. Quand j’ai atteint le sol je suis tombé sur les briques dont les arêtes m’ont infligé plusieurs douloureuses coupures. A ce moment j’ai du perdre ma présence d’esprit, car j’ai lâché la corde. Alors la caisse est redescendue, me donnant un violent coup sur la tête et m’envoyant à l’hôpital.
Pour cette raison, je demande respectueusement un congé de maladie … »
C’est la faute à mon cheval !
La défense à la Pagnol d’un garçon meunier accusé de vol en 1842
Jean François Tasseaux, garçon meunier à Rivière (62), est accusé de vol en 1842.
Il présente sa défense avec une verve désopilante.
» Oh ! Quand vous m’aurez entendu, vous ne pourrez plus me noircir du fait qui m’est imputé.
Remarquez en passant que je ne me sert pas du mot « vol » ; c’est à dessein ; car il n’y a pas de vol dans mon cas : vous allez voir, ayez la complaisance de saisir le fil de mon discours.
Je menais une voiture, à cette voiture était attelé un cheval, cheval têtu comme un âne et qui m’a joué plusieurs tours de son métier. Mais au jour d’aujourd’hui, c’est le pire de tous. Je montais la rue de l’Abbaye, et mon cheval faisait semblant de tirer la langue ; il avait son caprice, vous allez voir : v’là qui s’arrête tout court comme s’il fut cloué à terre.
Pan ! J’l’y flanque un coup de fouet, deux coups de fouet, trois coups de fouet bien sanglés… Bernicle ! Il ne bouge pas plus qu’un mur et je bisquais, je bisquais, fallait voir comme je bisquais ; à la fin il me pousse une idée, une bonne idée.
Je compte mes sacs de farine, il y en avait 23 ; or vous saurez messieurs que le susdit cheval n’en traîne jamais que 21 : c’est sa charge habituelle et il vous enlève çà comme une pierre.
Qu’est-ce que je fait, je l’allège de 2 sacs et mon cadet démarre bel et bien ; puis, quand il s’agit de retourner afin de prendre les sacs, bonsoir, plus personne ! Le maudit animal ne voulut jamais tourner bride.
A présent, on s’en vient dire que j’ai voulu m’approprier ces deux sacs, comme si j’avais déjà fait parler de moi. Ça ne prendra pas ! Garçon meunier de mon état, je n’ai jamais détourné un grain de blé à mon profit. J’irai pas commencer par escamoter 2 sacs de farine appartenant au séminaire.
Vous me direz qu’il fallait restituer les sacs à leur adresse, le même jour, à la minute et ne pas les mettre quelque part en dépôt à votre nom. Excellent ! Si j’y avait songé, mais la réflexion m’est venue trop tard : qu ’en déjà j’avais menti au commissaire de police et je ne vois pas pourquoi on me punirait pour un mensonge bien innocent du reste et dont j’aurai l’absolution quand je voudrais.
C’est pardi bien la faute à mon cheval ! «
PS : Verdict : Jean François Tasseaux est condamné à 2 mois de prison (Tribunal d’Arras, le 1er octobre 1842).
Les gaîtés de l’administration
Parmi l’abondant courrier que reçoivent les organismes publics pour répondre à une demande officielle, mais aussi dans quelques discours de futurs élus, quelques belles perles se sont glissées :
» Monsieur le Préfet , un renseignement s’il vous plaît si dans une commune quand deux cousins signent ensemble, l’oncle de la même parenté sont la mère du neveu est la sœur de l’oncle, un tel candidat peut-il être élu dans la même commune ?
Habitant sur un derrière et ne m’y trouvant pas bien, je voudrais un prêt pour amélioration.
Quand l’huissier a parlé de me saisir je lui ai interdit de me toucher et c’est en me défendant que mon mari l’a bousculé. A ce moment-là, il a disparu sous le plancher car il était complètement pourri
Cette place irait bien à mon mari qui est très bon bricoleur. Nous avons eu 7 enfants en 9 ans de mariage.
Notre ménage se compose de ma femme et de moi, deux petits bébés, grand-mère qui est paralysée, trois lits, l’armoire, une chambre et la télé, le tout en parfait état de marche.
Votre contrôleur nous a traité d’incurables devant plusieurs personnes.Je n’aurai jamais cru qu’un employé de l’administration puisse tenir des ordureries semblables.
Par suite d’un déménagement, j’ai accouché entre deux caisses.
Mr le Procureur de la V° République, je porte plainte contre mon voisin, Désiré Pinard, qui maltraite mon chien, lui tirant le queue et j’ai peur qu’il me fasse un jour la même chose.
En réponse à votre demande, je vous affirme que je n’ai jamais vécu en concubinage puisque le père n’était que de passage.
Je ne veux pas payer votre amende ; je suis une jeune fille honnête, j’ai quatre enfants à nourrir.
Ma fiancée étant mineure, faut-il le consentement de ses parents pour notre mariage, vu qu’elle a déjà eu un enfant sans sans qu’ils s’y opposent ?
De plus notre fille de vingt ans s’est trouvée enceinte et il a fallu la marier. Bien sûr, vous me direz que vous n’y êtes pour rien.
Etant veuve depuis peu, je viens vous demander une subvention pour l’achat d’un taureau.
Il me faudrait un extrait de mon casier judiciaire et sans mention si possible.
C’est une grande honte que vôtre contrôleur est profité de ma mère âgée de 70 ans qui était seule et sourde et qui mange chez elle puisqu’elle n’a que ça à faire.
Monsieur l’encaisseur, çà m’est impossible de payer maintenant. Faîtes moi des délais, si vous êtes gentil avec moi, je serais gentille avec vous.
Je croyais que j’avais le droit de toucher pour le travail de mon cubain.
Etre concierge dans un cimetière çà n’est pas un métier de tout repos, surtout avec les nouveaux venus qui vous dérangent à tout moment et à qui il faut tout indiquer.
Les enfants ne sont pas tous du mêle lit, étant donné qu’on a changé notre mobilier voila quatre ans.
A 65 ans je la grimpais encore 2 fois par jour. Maintenant elle est trop raide pour mon âge, c’est pourquoi je serai mieux de pouvoir aller vivre chez les Sœurs.
Quand au second, ça n’est pas de ma faute s’il est idiot, vu qu’elle l’a eu avec un ouvrier de la poudrerie, même que ça a fait assez de bruit dans le moment.
Par cause d’aumonimie dans le village, veuillez mettre un second prénom sur l’enveloppe. N’en ayant qu’un, mettez celui que vous voulez.
Je voudrais un certificat par lequel j’ai toujours mené la bonne vie et mœurs.
Ma situation de famille est pourtant simple :j’ai épousée en secondes noces une divorcée dont le mari était un vague cousin ayant sa mère à charge. Avec les enfants de mon premier mariage nous sommes huit à la maison, sauf mon aîné qui est déjà en ménage et sa troisième en pension chez les sœurs ce qui fait douze comme vous pouvez le constater.
Est-ce qu’avec mon permis de chasse je suis en règle pour le gibier d’eau et pour les garde-chasses ?
Bien que ma femme soit en règle, vos services cherchent à l’indisposer.
Je suis gardien de phare de mon métier. Le docteur m’ayant interdit la me rapport à ma santé pouvez-vous me trouver le même poste à l’intérieur ?
Est-ce que j’ai droit à un congé pour aller enterrer ma belle-mère qui est mourante. Merci pour me faire ce plaisir.
J’habite la montagne et l’accouchement de ma femme m’a occasionné de nombreux frais car il a fallu un chasse-neige pour ouvrir le passage.
Je travaille comme bûcheron et si vous croyez que la sciure c’est tous les jours bien nourrissant.
En rentrant dans l’étable la mémé a pris un grand coup de queue qui l’a laissée toute abasourdie. Depuis elle ne veut plus quitter le lit.
Je suis fossoyeur à perpétuité
Ma femme, à qui j’avais donné toute ma confiance et confié mon argent, a jugé bon de me tromper avec un autre salopard.
J’ai 4 enfants et je suis encore jeune fille. Ne puis-je avoir droit à l’occasion familiale des femmes mariées ?
On a coupé les bourses à mon fils qui ne va plus en classe
Mon mari s’est usé le cœur en abusant de courtisanes.
J’avais deux nourrissons en pension et ils sont partis sans me payer, ce qui n « a pas mis du beurre dans le pinard.
Je vis avec 5 femmes à la maison sans arriver à boucher les trous.
Comme mon mari doit partir chez les fous, je l’envoie à votre bureau.
Profitant de son jour de congé pour se détendre , il s’est pendu dans le grenier. Je reste avec 3 petits cantonniers.
Dans la famille nous sommes filles-mères de mère en fille.
Mon mari étant chômeur et disponible, j’ai huit enfants et en attend un neuvième.
Mon mari est pour le moment décédé, et jusqu’au 20 les quinzaines c’est long
Ma maison ayant été emporté par un glissement de terrain, je voudrais savoir si je suis sans domicile fixe ?
Monsieur le directeur, mon mari est mort. Dîtes moi comment le faire sortir de la caisse.
Suite au passage de votre contrôleur, veuillez m’envoyer un carnet de maternité.
J’espère que vous aurez pitié d’un pauvre homme qui a six enfants à manger, plus sa femme et sa belle-mère.
Selon vos instructions, j’ai donné le jouir à deux jumeaux que vous trouverez ci-joint dans l’enveloppe.
La sage-femme m’a dit que j’étais folle de me laisser faire par tous vos employés.
Au cours de cet accident, j’ai perdu ma femme, la mémoire et tous mes papiers.
Et oui, nos élus l’on dit !
Si vous ne me donnez pas satisfaction, on verra à frapper plus haut. J’ai un gars qu’est pas manchot et l’autre qui a le bras long …
Mon premier travail, si je suis élu, sera de m’incliner sur la tombe de tous ceux, sans distinctions, qui m’auront donné leurs voix …
La kermesse que j’ai réalisée cette année à l’asile psychiatrique a obtenu un succès fou…
Promoteurs dans notre région de l’insémination artificielle, nous rappelons mes chers concitoyens, que pour la première démonstration, à titre de propagande gratuite, il a fallu rechercher un paysan de bonne volonté …
Les touristes peuvent venir le cimetière est propre et il les attends…
Une fois mes amis et moi dans la mairie, il n’y aura plus une ordures dans les rues …
La situation est pour nous lourde de conséquence : il y a de moins en moins de poires en France…
Mr B., député de la circonscription tiendra une permanence exclusivement consacrée aux débiles mentaux …
Si le dossier a été détruit, ouvrez le de nouveau…
Ma tâche d’inséminateur me permet d’avoir des contacts profonds et suivis avec beaucoup d’entre vous et de biens connaître vos besoins …
Je veux mettre le plaisir à la portée de toutes les bourses …
Libre à certains esprits chagrins de me reprocher d’être le gardien du cimetière. Je ne vole pas mon salaire et pas un mort ne s’est encore plaint de moi …
La traditionnelle minute de silence fut écoutée dans un profond silence …
Si l’édifice social doit s’écrouler par la base, les sommets en demeureront inébranlables …
Les inventions inutiles
On ne compte plus le nombre d’inventions qui sortent chaque année. Et si certaines sont d’une grande utilité, d’autres sont pour le moins surprenantes, voire totalement inutiles.Je vous propose aujourd’hui une liste d’inventions non exhaustive dont on peut bien entendu se passer… (pour continuer la lecture, cliquez)
Quelques vieux mots démodés à réutiliser !
Avec le temps tout s’en va, même les mots. Vieillots, démodés, remplacés, détournés, ou même totalement oubliés, la langue française regorge de vieux mots qu’il est bon de dépoussiérer de temps en temps. Essayez de placer ces mots dans une conversation à l’heure des smileys ! Surprise garantie ! (Pour continuer la lecture, cliquer)
Opération de cataracte au XIVe siècle
En 1351, Gilles le Muisit, abbé de l’abbaye de Saint-Martin, chroniqueur et poète, âgé de près de 80 ans et privé de la vue depuis 4 ans, accepta, en dépit des réticences de ses proches, une opération de cataracte qui, si elle ne lui permit pas d’écrire et de lire de nouveau, lui conféra de nouveau une certaine autonomie, la contrepartie étant d’observer un régime alimentaire plus strict que celui auquel il s’était adonné lorsqu’il s’était cru aveugle pour le restant de son existence… (Pour continuer la lecture, cliquer)
Epoux vend épouse
A vendre, cinq shillings, ma femme, Jane Flebbarcl. Elle est bien bâtie, ferme sur ses pattes, une vraie poutre maîtresse. Elle sème et elle récolte, elle laboure et mène ses hommes, et elle tiendrait tête à n’importe quel gaillard qui tient les rênes serrées, parce qu’elle est butée comme un âne et que c’est une sacrée forte tête ; mais bien menée, elle serait douce comme un agneau. Il lui arrive de commettre des faux pas. Son mari s’en sépare parce qu’elle est trop pour lui.
N B : Tous ses vêtements seront donnés avec elle. (relevé dans le Leeds Mercury, gazette régionale, 7 juin 1879) (Pour continuer la lecture, cliquer)
Escroc
L’écossais Arthur Furguson possédait d’exceptionnels talents de vendeur, mais, comme bien d’autres génies, il ignorait tout de ce don jusqu’au moment fatidique où l’étincelle jaillit de l’occasion et de l’inspiration conjuguées. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Tisane du XVIIe siècle pour la santé
(D’après « Revue d’histoire de la pharmacie », paru en 1984)
Un prospectus du XVIIe siècle, pareil à de nombreux du même type publiés à cette époque, vante les mérites d’une fabuleuse « ptisane de santé », rejoignant les nombreux remèdes fantaisistes qui firent la fortune, souvent éphémère, de charlatans abusant de la crédulité des malades toujours prêts à tout essayer dans l’espoir de soulager leurs maux. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Singuliers cosmétiques d’antan à base de selles d’animaux
(D’après « Hier, aujourd’hui, demain. Gazette historique
et anecdotique bimensuelle », paru en 1923)
La médecine empirique, en son temps, n’avait pas dédaigné les excréments d’animaux, le médecin et théologien allemand Christian-François Paullini, qui eut cependant d’autres mérites, réunissant à la fin du XVIIe siècle dans sa Dreckapotheke (pharmacie stercoraire) tout ce que les anciens avaient écrit sur ce sujet : son inventaire, consignant tous les excréments de la création, détaillait les vertus de chacun d’eux, notamment ceux du stellion, lézard que l’on nommait, afin de mieux vendre la préparation, « crocodile ». (Pour continuer la lecture, cliquer)
Des compétitions insolites
Depuis toujours on suit à la télévision des compétitions de haut niveau comme le football, le handball, le rugby et le tennis. Mais il faut savoir qu’il existe d’autres concours ou championnats qui méritent tous autant leur place dans le panthéon des sports. (Pour continuer la lecture, cliquer)
Un jugement pour l’exécution d’un cochon des Vosges
Le 3 janvier 1799 se plaide une affaire impliquant un marchand de Lamarche qui, ayant acheté un cochon dans une ville voisine, l’avait tué durant le trajet le jour du decadi – dixième et dernier jour de la décade dans le calendrier révolutionnaire, correspondant à notre dimanche – où le travail était proscrit par la loi du 4 août 1798, arguant que le transport de l’animal qui n’avait pas mangé depuis 24 heures lui était préjudiciable (Pour continuer la lecture , cliquer)
Coutumes matrimoniales du Moyen Age
Sous la loi féodale, on ne connaissait point la formule des sommations respectueuses et l’héritière d’un fief, dès qu’elle était nubile, recevait un mari des mains du seigneur dont elle relevait. Il fallait absolument que le fief fût desservi, et le fuseau n’y suffisait pas… (Pour continuer la lecture , cliquer)
Remèdes curieux des guérisseurs d’autrefois
En 1911, Jean Frollo du Petit Parisien, se complaît à détailler sur un ton amusé, quelques étranges remèdes utilisés par les anciens, de la fiente de cheval à la ceinture emplie de crapauds vivants, en passant par des vipères débitées en morceaux, recettes issues de l’ingéniosité des guérisseurs de jadis (Pour continuer la lecture, cliquer)
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